28 avril 2006

Je partage avec l’écrivain italien Sandro Veronesi un certain goût pour RADIOHEAD (www.radiohead.com, www.nepasavaler.net) et un goût certain pour PASOLINI.

Je suis tombée sur son roman, La Forza del passato, qu’un ami de lycée (je garde de solides liens d’affection avec deux poignées d’amis de lycée) m’avait offert, il y a quelques années.

J’ai commencé à le feuilleter, j’ai parcouru des lignes, des pages, finalement j’ai tout relu.

C'est un tissu de tendresse et d’humour, mais délicatement modeste:

J’étais encore en train de recharger mon destin –car, après tout, c’est de cela qu’il s’agissait- que déjà je recommençais aussi à le vivre, et à y penser, comme Pinocchio qui commence à s’enfuir avant même d’être terminé.

(Sandro Veronesi, La Forza del passato, 2000 ; éd. fr. La Force du passé, Plon, 2002)

26 avril 2006

Je reviens parfois sur certains passages, dans certains livres, plusieurs fois par an :

O combien fondamental pour nous de se mettre en scène dans le futur, avec des mots.

Sans jamais douter qu’on vivra assez longtemps pour les prononcer.

Sans jamais douter qu’on racontera notre histoire.

(Joyce Carol Oates, Black Water, 1992; éd. fr. Reflets en eau trouble, Actes Sud, 1993, p. 83)

11 avril 2006

J'ai vu ADRIANA MATER
(opéra en deux actes et sept tableaux de Kaija Saariaho, direction Esa-Pekka Salonen, mise en scène Peter Sellars).
La compositrice déclare :

Quand j'attendais mon premier enfant, un détail m'avait particulièrement émue. Au cours d'une échographie, le médecin m'avait dit, en me montrant sur l'écran un point lumineux qui clignotait rapidement: c'est le coeur de votre bébé. L'idée qu'il il y ait deux coeurs en moi, avec chacun son rythme propre, m'avait frappée. Je me suis souvenue de cette suggestion de polyphonie rythmique...

(Télérama, 29 mars 2006)

Je pense à mes deux Médées...


Décevante "Adriana Mater"
LE MONDE | 05.04.06

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