07 mars 2007

Encore sur Bleu catacombes : mots (somptueux) de lecteurs (éclairés) :

Ce livre est un vrai chef-d’œuvre d’imagination et de construction. Je m’interroge sur la manière dont on peut échafauder autant d’idées et d’événements en une structure aussi cohérente. Les lieux et les personnes sont décrits avec une verve, une sensualité incroyablement fortes. C’est renversant. Le polar s’accompagne de roman psychologique, voire aussi d’une fresque quasi épique. Le lecteur s’engouffre dans le récit, avec avidité, comme on plonge dans les catacombes et l’inconscient de la ville.
G. B. Lausanne (Suisse)

Les meilleurs polars sont toujours ceux qui jouent avec désinvolture des codes du genre… pour mieux nous plonger dans l’univers parallèle de la déviance. Ce beau roman que vous nous donnez à lire fait semblant de commencer en nous livrant la clef… mais il faudra attendre la fin pour que le lecteur sache qu’il s’est pris les pieds dans sa traîne… Là où l’on croyait flairer le « gore » et le quasi lubrique on découvre la pureté perverse, la fusion qui dévore. Un bon polar est aussi le lieu où l’on parle de la ville, la ville qui demeure toujours à dévoiler, à retrouver, à reconnaître. Le roman policier est le roman du 20e siècle par excellence, justement en ce qu’il décode la vie urbaine. Et là, dans Rome, ô magie, on mêle la ville contemporaine, dangereuse, secrète, chatoyante, et la trace de ce que fut Rome. Ville antique, préfiguration d’une ville moderne. Et ce faisant, on peut mêler tragédie et roman noir. Car toujours, chez vous, il s’agit de montrer que la nature humaine ne change pas, et que seuls ses avatars tromperaient un traducteur peu attentif de notre monde. Noirceur de l’âme, noirceur du monde, villes complexes et barbares ; et toujours pourtant, comme au détour, la pureté de l’innocence bafouée. Mais le monde pour vous demeure sans rédemption. Continuez à nous en donner le spectacle. De cette souffrance nous faisons notre miel de lecteur.
M. F. Paris

L’intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier, écrivait Malraux à propos de Faulkner. Vous avez inventé une nouvelle figure : l’intrusion de la tragédie « biblique ». Pour les Grecs, vous aviez donné ! Comme vous êtes Romaine (faudrait-il dire « Romanissima »), vous ne sauriez vous contenter de l’Ancien testament, comme le faisait tout justement Faulkner. La passion, bien sûr, « ίχϑύς », et même un aquarium, pour faire bonne mesure ! Les catacombes, les bonnes sœurs, toute la sainte quincaillerie apostolique et… romaine : on s’en repaît, on s’en délecte…
J. F. Paris

Merci pour ces heures de lecture, de voyage immobile en Italie et dans le coeur tourmenté des humains. J'aime beaucoup votre Mariella amoureuse et en même temps si touchante dans sa fragilité. C'est une agréable aventure de retrouver ainsi, au fil des années, un peu plus qu'un personnage -une personne qu'on connaît un peu, à la fois la même et avec son évolution propre, qui s'est tissée alors que nous ne la fréquentions pas, et aussi ces petits pans d'elle-même qu'elle veut bien dévoiler.
M. C. St Gratien

J'ai refermé Bleu catacombes avec un sourire, car partageant l'avis du commissaire : c'est un bonheur de rencontrer De Luca...
J'ai lu cette troisième saison, très féminine, avec beaucoup de plaisir. C'était un voyage en Italie où j'ai retrouvé des lieux connus : l'appartement de Mariella avec sa terrasse et sa vue, et découvert d'autres comme Sabaudia, village qui a quelque chose d'irréel.
J'ai en tout cas très envie d'aller à Rome.
Au fil des saisons, on découvre Mariella, son passé, elle est l'autre énigme qui me passionne.
E. B. Paris


Il faut du très haut niveau pour me faire parvenir à ce que les personnages me tiennent compagnie comme aux temps insouciants.
Ce qui m'a profondément plu :

- Certaines observations sont formidables, et dites avec
les mots justes, de petites touches très précises, hop, sans encombrer. Sur la vie, les gens, la musique, le tourisme, l'amour, la mort ...

- Les doutes de Mariella sur la durée de l'amour de Paolo pour elle.
Quand je suis amoureuse et que ça semble partagé, je pense toujours comme
ça. C'est pas possible, c'est trop beau pour moi, il doit y avoir erreur sur la personne, ça va pas durer ...
- La fin de vie du père biologique de Mariella. Tellement, tellement ça... Comment ça se passe et ce qu'elle ressent ;

- Les soucis de Mariella à partager harmonieusement sa vie professionnelle et sa vie privée. Comme elles s'entremêlent bien malgré elle. Comme elle se sent coupable à chaque fois ...
- Le cauchemar de Mariella avec la voiture qui s'éloigne de Venise
au lieu d'en approcher. Extrêmement bien rendu. A faire froid dans le dos. Chapeau ;
- La musique, encore et toujours. En plus que ça m'est déjà arrivé
à moi aussi d'être influencée par un air que j'entendais au même moment dans ma réponse à un message.
- Le sens de la hiérarchie de Sylvia (ou plutôt l'absence de) ;

- La gardienne des catacombes. Cette scène où elle offre à manger à
Mariella est de tout le livre celle qui m'a le plus émue. Ça fait tellement de bien de rencontrer ainsi des gens intelligents sans que nécessairement ils exercent une profession de haut niveau managérial ou financier, humains, qui tentent d'aider, ne savent pas trop s'ils ont ou non bien fait. Et en plus cuisinent bien.
Un bon paquet de phrases me sont restées. C'est un signe qui ne trompe pas.

Et puis aussi, quand c'était fini j'ai pensé « Déjà ». Ça aussi ça ne trompe
pas.
G. F. Clichy

Je voulais vous faire part du grand plaisir que j'avais eu à lire votre roman.
Je l'ai trouvé vraiment très bien écrit et très habile,
parvenant à manier le tragique, l'humour, le mythe, le suspense. La scène d'ouverture dans cette belle nuit romaine et les poissons dans
l'aquarium continuent à vous hanter pendant longtemps.
Ce que j'ai le
plus apprécié est la réelle densité des personnages avec leur histoire
passée qui leur donne chair. Chacun est complexe et donc profondément
humain. Peut-être que Paolo apparaît un peu falot à côté des autres
personnages, mais au moins est-il beau, et vénitien qui plus est, aussi
beaucoup lui sera-t-il pardonné!
Bravo! Bleu catacombes m'a donné envie de lire les deux premières
saisons.
C. B. Paris









Aucun commentaire: